A l'occasion d'un autre
- margauxpasquet3
- 22 avr.
- 2 min de lecture
Dernière mise à jour : 19 sept.
"𝐄𝐭 𝐬𝐢 𝐥'𝐞𝐬𝐬𝐞𝐧𝐭𝐢𝐞𝐥 𝐝'𝐮𝐧𝐞 𝐯𝐢𝐞 𝐜𝐨𝐧𝐬𝐢𝐬𝐭𝐚𝐢𝐭 𝐚̀ 𝐚𝐜𝐜𝐮𝐞𝐢𝐥𝐥𝐢𝐫 𝐥'𝐞́𝐛𝐫𝐚𝐧𝐥𝐞𝐦𝐞𝐧𝐭, 𝐥𝐚 𝐬𝐞𝐜𝐨𝐮𝐬𝐬𝐞, 𝐥𝐞 𝐝𝐞́𝐫𝐚𝐧𝐠𝐞𝐦𝐞𝐧𝐭 𝐜𝐚𝐮𝐬𝐞́ 𝐩𝐚𝐫 𝐥'𝐚𝐮𝐭𝐫𝐞 ?" 𝐂𝐡𝐫𝐢𝐬𝐭𝐢𝐚𝐧𝐞 𝐒𝐢𝐧𝐠𝐞𝐫
« L’esprit de la Frontière est gravé dans nos cœurs. [...] Nos ancêtres américains ont transformé un petit groupe de colonies au bord d’un vaste continent en une République puissante composée des citoyens les plus extraordinaires sur Terre. »
Donald Trump, dans son discours d'investiture ..
En résonance à notre actualité si ... troublante, j’avais envie d’apporter un peu de souffle avec les mots de la formidable Christiane Singer :
"Et si l'essentiel d'une vie consistait à accueillir l'ébranlement, la secousse, le dérangement causé par l'autre ?
[...] L’invitation n’est pas de mélanger les différences dans une soupe immonde - one way of life -, ni d’abandonner nos visions et nos loyautés mais de les faire se frotter les unes aux autres comme silex pour qu’en jaillissent les étincelles qui éclairent la nuit du monde.
En hébreu, le mot “malade” (mahala) signifie “tourner en rond”. Le malade est celui qui tourne en rond, qui s’est rendu prisonnier de lui-même, qui s’est mis en enfer-mement.
L’autre, cet intrus, cet empêcheur de tourner en rond, opère une brèche dans les fortifications conscientes ou inconscientes que j’ai dressées autour de moi. Il me libère du piège qui s’était refermé sur moi.”
Christiane Singer, "N'oublie pas les chevaux écumants du passé"
Il semblerait que la différence fasse trop peur à certains puissants. Préférer reconstruire des barrières protectrices, se protéger de ce qui n’est pas soi et bâtir un monde plein de Vérités rassurantes. Rester enfer-mé dans son odeur, dans l’image toute héritée que l’on se fait du monde.
Et surtout, surtout, ne pas risquer de sentir nos vulnérabilités, notre être au monde si fragile, mortel, indéfinissable car constamment changeant. Ne pas prendre le risque de se découvrir à l'occasion de l’autre. D’explorer de nouvelles façons de vivre, d’être surpris. De ne pas savoir.
Oui, il peut bien y avoir quelque chose d’inconfortable voire de terrifiant à vivre ces expériences.
Mais je reste persuadée que ce sont elles qui nous font grandir, nous rapprochent de nous-même et nous rendent libres.
Comme disait Marshall B.Rosenberg, le père de la Communication Non Violente, “Nous avons le choix dans la vie entre être heureux ou avoir raison “.
Personnellement je fais le choix de la joie, de la croissance, de la rencontre … et de l’inconfort qui va avec.

