Je rêve d'un monde où nous restons en capacité de nous rencontrer
- margauxpasquet3
- 13 août
- 2 min de lecture
Dernière mise à jour : 19 sept.

De nous côtoyer dans nos différences. De venir voir chez nous ce qui résonne dans notre lien à l’autre.
Je suis de plus en plus étonnée et inquiète d’observer des phénomènes de polarisation de plus en plus grands dans nos sociétés.
Notre cher internet n’y est pas pour rien, façonnant pour chacun sa propre Matrice à son image. Nous nous retrouvons dans des bulles isolées d’autres espaces de pensées. Nous ne les voyons même plus. Nous ne savons plus qu’ils existent.
Et dans ces espaces de polarisation et d’enfermement de modes de pensée, je suis particulièrement touchée par la polarisation entre les hommes et les femmes.
Le mouvement #MeToo aura été suivi d’un vent de panique chez certains courants masculinistes qui ont dans certains milieux virtuels le vent en poupe et deviennent très accessibles, notamment chez les jeunes (cf la série Adolescence sur Netflix).
Cela me donne l'impression de 2 espaces qui clament leurs colères, leurs souffrances et leurs désirs de reconnaissance, mais sans arriver à se rencontrer ni à se parler.
J’ai par exemple été plusieurs fois dans des espaces de non-mixité comme des cercles de femmes. C’est merveilleux ce qu’il peut s’y passer. Dans ces « safe place » où l’homme n’est pas présent, une certaine parole peut exister, un cadre de sécurité autre nous invite à nous déposer dans nos souffrances intimes. De même, je peux voir certains beaux espaces se développer pour les hommes où l’absence de femmes y est utile pour se déposer d’une certaine manière.
Cependant je m’étonne de ne pas connaître beaucoup d’espaces de rencontre et de guérison entre hommes et femmes.
Des espaces où l’on peut partager ensemble nos douleurs vis-à-vis de l’autre. Nos peurs et nos colères. Les entendre et y répondre avec le cœur ouvert, dans des espaces de soin faits pour.
Pour ne pas rester dans un entre soi mais pour dire ce que nous avons sur le cœur à l’autre et en faire un espace de croissance mutuelle. Pour sortir de ses croyances enfermantes, ne pas tourner en rond et fulminer tous seuls. Pour pouvoir déposer son trop-plein et en sortir un mouvement réparateur.
Je pense qu’être un homme et être une femme est aujourd’hui un sacré défi. Les lignes se redessinent. Les cadres du passé se réinventent. Qu’est ce qu’être un homme de nos jours ? Qu’est ce qu’être une femme ? Dans quels espaces inconfortables ces changements de définition nous amènent-ils ? Comment prendre notre propre place, toute notre place et rien que notre place dans ces nouveaux paradigmes ? Comment exister dans notre puissance de femme, dans notre puissance d’homme, l’habiter par notre propre lumière, en harmonie avec ce que nous sommes et ce qui nous entoure ?
Je suis convaincue, que nous avons besoin, aujourd’hui plus que jamais, de ces espaces de confrontation vertueuse.
Car les défis sont grands. Et les peurs aussi.
